Médecin de famille à Dieppe (N.-B.) depuis 1996, la Dre Babin est également professeure clinique, mentore et tutrice au Centre de formation médicale du Nouveau-Brunswick, relevant de l’Université de Sherbrooke. Elle a été, de 2014 à 2022, directrice du Programme de formation médicale francophone du Nouveau-Brunswick.

La Dre Babin a grandi à Richibouctou. Elle a obtenu son diplôme de premier cycle à l’Université de Moncton en 1990 et son diplôme de médecine à l’Université Laval en 1994, pour ensuite effectuer sa résidence en médecine familiale à l’Université de Sherbrooke en 1996.

Depuis de nombreuses années maintenant, la Dre Babin s’implique activement au sein de la Société médicale du Nouveau-Brunswick (SMNB), en tant que membre du comité directeur de Choisir avec soin Nouveau-Brunswick, du groupe de travail sur l’accès aux soins primaires et de l’exécutif de la Société. Elle a intégré le conseil d’administration en 2018 et a été nommée présidente désignée en 2023.

Le Sommet des médecins 2024 de la SMNB a marqué l’entrée en fonction officielle de la Dre Babin en tant que présidente de la Société médicale du Nouveau-Brunswick.

OpusMD s’est récemment entretenu avec la Dre Babin relativement à son nouveau rôle et à ce qu’elle espère accomplir en tant que présidente.

OPUSMD : Quand avez-vous su que vous vouliez devenir médecin?

DRE BABIN : Honnêtement, je ne me souviens pas avoir déjà voulu faire autre chose.

OPUSMD : Pouvez-vous nous dire pourquoi vous avez choisi d’établir votre cabinet au Nouveau-Brunswick et ce qui vous a amenée à demeurer ici?

DRE BABIN : Jamais je n’ai envisagé d’aller exercer ailleurs. Ma famille est ici, donc quand je partais, c’était toujours avec la certitude de revenir. Malgré certains défis, le Nouveau-Brunswick est un endroit idéal pour pratiquer la médecine, et c’est aussi un endroit où il fait bon vivre. Étant donné tous ces facteurs, il n’y avait aucune chance que je me retrouve ailleurs.

OPUSMD : Depuis que vous exercez au Nouveau-Brunswick, comment diriez-vous que l’état des soins de santé a changé?

DRE BABIN : Ce que j’aime le plus dans la médecine n’a pas changé : ce sont les relations que j’entretiens avec mes patients. La complexité du traitement des maladies chroniques et de la prise en charge de patients atteints de plusieurs maladies différentes constitue néanmoins un défi de plus en plus grand. Et le simple fait de ne pas disposer des ressources nécessaires à une prise en charge adéquate de ces patients a rendu l’exercice de la médecine plus difficile. Malgré ces défis, c’est toujours un plaisir pour moi de me lever le matin pour aller travailler.

OPUSMD : Pourquoi avoir décidé d’assumer la présidence de la SMNB à ce moment-ci?

DRE BABIN : Je fais partie du conseil d’administration depuis plusieurs années, et j’ai également siégé à un certain nombre d’autres comités de la SMNB. Je pense que le rôle du président(e) est important, le ou la président(e) incarnant à mes yeux l’image même des médecins du Nouveau-Brunswick. Je crois fermement à la manière dont les soins de santé doivent être dispensés, et à la manière dont les médecins doivent être soutenus dans leur rôle de fournisseurs de soins de santé au Nouveau-Brunswick. Je me réjouis à l’idée de pouvoir contribuer, en tant que présidente, à l’amélioration des conditions de travail de mes collègues. Ce sera aussi un plaisir que de travailler avec nos partenaires pour contribuer à créer un système de santé plus résilient où tous les Néo-Brunswickois ont accès à des soins de qualité.

OPUSMD : Quels sont vos objectifs en tant que présidente?

DRE BABIN : Au cours de son mandat, la Dre Keating a effectué un travail remarquable pour promouvoir la transformation des soins primaires. Je veux poursuivre sur cette lancée, c’est pourquoi nous devrons continuer d’exercer des pressions et de travailler à l’amélioration des soins de santé primaires. Je veillerai cependant à ce que nos collègues spécialistes ne s’en trouvent pas pour autant négligés, en particulier dans le cadre des négociations qui auront lieu l’an prochain. Si l’importance des soins primaires ne fait aucun doute, nous devons également nous concentrer sur nos collègues, faire pression pour améliorer leurs conditions de travail, et faire en sorte qu’ils se retrouvent au moins sur un pied d’égalité avec les autres provinces.

Je crois aussi que la SMNB a travaillé dur pour accroître l’engagement des membres au cours de l’année écoulée, et j’aimerais que nous continuions à faire de cet aspect une priorité.

Le maintien en poste des médecins, et tout ce qu’il englobe, doit également demeurer au premier plan des préoccupations. Nous devons améliorer les conditions de travail, ce qui comprend certainement des facteurs économiques, mais aussi des services de soutien, l’accès aux ressources et une attention particulière au mieux-être des médecins. Je crois beaucoup à un mode de vie sain, à la médecine préventive et à l’importance de la santé mentale. En tant que médecins, nous avons beau promouvoir ces concepts dans nos conversations avec les patients, nous oublions souvent de les mettre en pratique dans notre propre vie. Nous devons donc poursuivre le travail accompli dans le cadre du programme Mieux-être SMNB, et continuer à chercher des moyens d’élargir et de promouvoir nos programmes.

OPUSMD : En dehors de la médecine, quels sont vos centres d’intérêt ou vos loisirs?

DRE BABIN : J’ai bien des passe-temps et intérêts différents, que j’estime importants pour mon bien-être. J’aime beaucoup le plein air et j’adore faire de la course à pied, du bateau, du yoga et passer du temps avec ma famille et mes amis. Je suis également une passionnée de cuisine, et j’aspire à devenir chef végétalienne lorsque je prendrai ma retraite de la médecine.

OPUSMD : Y a-t-il autre chose que vous aimeriez dire à vos collègues médecins?

DRE BABIN : Je voudrais simplement ajouter que je suis très heureuse d’occuper ce poste. J’ai hâte de travailler avec l’excellent personnel de la SMNB et de tisser des liens avec des collègues de toute la province. Ce sera une année et demie intéressante, avec deux élections, des négociations contractuelles, des changements de gouvernance et un nouveau format pour l’AGA, qui sera également devancée. J’ai particulièrement hâte de me mettre à l’œuvre.

Jim Johnson, spécialiste des communications